Pas un bruit...

Qu'est-ce qu'il se passe ? Le monsieur allait me répondre, mais il a tourné la tête et tout le monde a arrêter de parler.

*J'ai faim*
Mon estomac hurlait de douleur. Je me demandais si j'osais me servir dans les placard, mais la faim fut plus forte que la politesse. Pendant que le jeune africain faisait son discours, j'entrai dans la cuisine et me dirigeait vers un placard sous une cuisinière.
"Chouette, des biscuits !!"

Je saisi la boite et l'ouvrit pour engloutir son contenu. Une fois mon estomac calmé, je fus plus en mesure de remarquer ce qui se passait autour de moi. Les gens avait tous l'air inquiet.

*Tout à l'heure, la fille là-bas a parlé d'une porte et d'un monsieur Z.*
"Hé hé, qui c'est qui s'appelle monsieur Z ? C'est rigolo comme nom."
Mais on me fit signe de ne pas faire de bruit. On écoutait un tic tac. Sans doute quelqu'un avait caché un coucou quelque part pour faire une farce, mais ça ne m'intéressait pas.
*Par contre j'aimerais bien aller voir les autres parties de la grande maison.*

Pendant que tout le monde faisait je sais pas trop quoi avec la montre au tic tac, je sortis de la cuisine, bien accroché à mon paquet de biscuit, pour aller voir la fameuse porte de ce monsieur Z.

*Hi, hi, Monsieur Z, c'est quand même trop nul, comme nom, ça fait Z comme zizi ! Monsieur Z comme zizi, c'est drôle ! Peut-être que c'est un clown, en fait.*

*Il a pas fait ça. Ce monsieur Z n'a pas mis une bombe. Non ça doit être autre chose. S'il enferme plusieurs personnes ici, ça ne peut être que pour une expérience, ou que par sadisme. Ce gars doit aimer les réactions inhabituelles comme celles que l'on a en situation de crise. On aurait pu penser que c'est une sorte de jeu de rôle scientifique à la fin duquel on nous offre une prime pour la participation mais le fait qu'il ait emmené un enfant en bas âge montre bel et bien un signe de sadisme. A moins que cet enfant soit l'élément "complice" de tout cela mais ça m'étonnerait parce que dans ce genre d'expériences on n'a pas le droit de mettre la vie des sujets en danger mais la mienne et celle d'Eléonore l'étaient lorsqu'on a essayé d'ouvrir la porte. Donc l'enfant ne peut...*

"MERDE LE GOSSE"

Eléazar regarde tout autour de lui mais ne trouve pas ce qu'il cherche

"BORDEL! il faut trouver le gosse imaginez qu'il aille vers la porte de monsieur Z"

Eléazar reprit un peu de son calme.

*Je demande jamais l'aide des autres. Je donne des ordres appropriés.*

"Eléonore et ceux qui le veulent bien continuez de chercher l'origine du tic-tac"

Eléazar sortit en vitesse de la cuisine

Alors que l'homme qu'elle ne connaissait pas, ainsi qu'une jeune fille et...

Elène se leva d'un bond et, alors qu'Eleazar sortait précipitamment de la cuisine, se mit à la mettre sans dessus dessous. Ce qui se trouvait dans les placards se mit à voler un peu partout dans la pièce. Pendant qu'elle cherchait désespérément... non, hystériquement, l'origine du bruit, elle ne pouvait s'empêcher de marmonner des paroles totalement incompréhensibles.

Une partie de son cerveau, encore lucide, se félicitait qu'elle ne se soit pas mise à crier. Néanmoins, même s'il avait pu empêcher cela, pour quelque obscure raison, il n'avait pas pu empêcher la soudaine agitation d'Elène.

Tous les tiroirs y passèrent, puis le frigo, puis les placards. Elène ne faisait guère attention à ce qu'elle trouvait, enfin... jetait par terre plutôt. Il fallait qu'elle s'occupe, et mettre la cuisine sans dessus dessous était apparemment le bon moyen de combattre sa folie.

Lorsque le dernier placard fut vide, elle tomba sur le sol, à bout de forces. Sanglotant, elle ne fit même pas attention si elle avait, dans sa soudaine crise, trouvé le minuteur ou non.

James jubilait. Jamais il n'avait vu telle frénésie. Les ustensiles de cuisines volaient à travers la pièce faisant des shclong et des blang.
C'était un ballet de cueilleres en bois, de couteaux, spatules et autres gadgets.
Les voir tous s'activer à la recherche de ce tic tac était à mourir de rire. Le jeune anglais tentait avec difficulté de dissimuler son petit sourire moqueur.

* Magnifique ! *

Il ne bougeait pas d'un pouce au milieu de cette agitation. Il préférait observer, c'était plus plaisant.
De plus, pour lui, il était impossible que la "chose" qui provoquait ce bruit entêtant soi cachée dans un simple placard de cuisine. Le bruit était beaucoup trop étouffé pour ça... enfin selon James. Son ouïe, pourtant fine pouvait le tromper. Avec tout le fracas qui régnait dans la cuisine personne ne pourrait maintenant situer exactement la source.

Une des jeunes filles présenta un réveille à une autre qui y faisait à peine attention. Elle lui proposait comme un objet susceptible d’être le « tic tac »

* Pourquoi pas … *

James pensait plutôt au placard à balais qu’il avait remarqué en arrivant dans la cuisine. Un bout de serpillière dépassait de sous la porte.
Personne n’avait fait attention au petit placard à balais, alors que lui tic tac pouvait très bien provenir de là …

Je regardai Eléazar partir en fronçant les sourcils.

°°Je ne pense pas que cet homme sait y faire avec les enfants... Hum, je vais l'aider, après tout, j'ai bien fait du baby-sitting pour gagner un peu d'argent de poche...°°

Je me dépèchai de quitter cet endroit frustrant et plein d'agitation pour retrouver le couloir immaculé. J'avançai dans le couloir et le tic-tac se tut, trop loin de mes tympans...

[ Vraiment vraiment désolée pour le retard T_T ]

Les choses s'étaient précipitées. Plusieurs personnages avaient fait leur entrée, s'étaient présentés à leur manière. Quelques uns étaient repartis et d'autres étaient revenus. Quel méli-mélo. Quel esprit malade avait pu concevoir ce plan ignoble ?

C'est du moins ce que pensait Ellana, dans un coin de la cuisine dans lequel elle s'était retirée pendant toute cette agitation. Personne ne semblait l'avoir remarqué et c'était tant mieux car elle n'avait pas pour habitude de se faire remarquer et que se présenter, expliquer la situation lui était pénible et ne lui en semblait que plus réelle. Elle suivait donc les actions des uns et des autres sans rien dire, les observant car c'était tout ce qu'elle pouvait faire.

Puis elle se rendit compte que l'agitation dans la cuisine exïgue devenait plus fébrile. Ellana, en observant les lèvres des uns et des autres, réussit à comprendre ce qui les affolait et pourquoi cela ne l'atteignait pas.
Un tic tac suspect se produisait dans la pièce, mettant touts les occupants de ladite piéce en effervescence.
Chacun avait sa propre manière de régir face au danger qui semblait imminent.
Le jeune homme arrivé il y avait peu de temps, nommé si elle avait bien compris James, restait impassible et semblait même s'amuser face à toute cette agitation.
Il est vrai que cela faisait peine à voir. Elène semblait pour sa part avoir totalement succombé à la folie. Elle jetait maintenant toutes sortes d"objets à travers la pièce, prenant à peine le temps de les regarder.
Tout cela ne ferait pas beaucoup avancer les choses, pensait Ellana.
Une autre jeune fille, arrivée elle aussi il y avait peu de temps, observait Elène avec incrédulité, à juste titre d'ailleurs.
Puis elle sembla décider quelque chose et suivit Eléazar qui avait quitté la pièce peu de temps auparavant à la poursuite d'un jeune graçon.
Cet endroit commencait vraiment à ressembler à une maison de fous.
Sans en avoir l'air, Ellana avait soigneusement étudié chacun des objets qu'avait jeté en l'air Elène dans sa frénésie. Aucun ne lui avait paru suceptible d'être l'objet de leur inquiétude, mis à part le réveil qu'Ellana, du coin de mur où elle s'était adossé, observa. Elle parvint à la conclusion que l'engin était trop petit pour être une bombe.
Elène, ayant vidé tout récipient ou placard sucpetible de contenir quelque chose, s'était arrêtée.
Ellana regarda alors autour d'elle. L'état de la cuisine faisait peine à voir et les occupants n'étaient guére mieux. Il ne restait plus dans la pièce que James, Eléonore, Elène et elle-même. Pourtant, à voir l'inquiétude qui tirait toujours les traits d'Elèonore et Elène, le tic tac n'avait pas cessé.
La jeune sourde observa lors la pièce. Tout semblait avoir été fouillé. Alors qu'elle réfléchissait, elle prit conscience d'où elle était appuyée. Il s'agissait d'un placard en bois massif, assez haut.
Prise d'un subit éclair de lucidité, elle ouvrit le placard et faillit tomber à la renverse. Devant elle s'étendait la pire bombe qu'on puisse imaginer. Des fils partout, énorme, elle remplissait l'amoire toute entiére. Cependant, comme si on avait voulu laisser une chance à celui qui la découvrirait, un boîtier était placé en évidence au milieu de la bombe. Comme si celui qui l'avait placée là avait voulu savoir si on pourrait la désamorcer.
Ellana suait à grosses gouttes. Cette bombe là, c'était pas de la gnognotte. Et malgré ce qu'elle avait toujours prétendu, elle voulait rester en vie. Aussi, après avoir retroussé ses manches, elle se pencha sur le boîtier et l'ouvrit. Des souvenirs de Technologie lui revinrent. Technologie qu'elle avait d'ailleurs prise en option au bac.
Elle observa le contenu de la boîte. L'ironie venait du fait qu'il était extrêmement simple. Un fil jaune, un rouge, un bleu, un noir.
Ellana les détailla les uns après les autres, après avoir jeté un coup d'oeil au traditionnel compteur extrêmement flippant. 25 secondes.
Le pire examen qu'on puisse imaginer.
Même si elle avait eu 17 à son épreuve de Techno, elle n'en transpirait pas moins. Il s'agissait de théorie, pas de pratique. Pratique qui ici, qui plus est, dépassait l'ordinaire.
Après examen rapide, elle élimina le noir qui alimentait les explosifs. 5 secondes après, elle élimina le rouge qui était relié au détonateur, autrement dit, c'était le compteur. Il n'aurait servi à rien de le couper. Pendant ce temps, elle s'était baissée en vitesse pour ramasser un des couteaux que dans son accés de rage, Elène avait jeté au sol.
Quand elle s'était relevée, un coup fort avait ébranlé son coeur. Plus que 10 secondes.
Elle regarda les deux fils restants, le bleu et le jaune. Après 5 secondes d'hésitation, elle déduisit que le noir devait lui aussi être relié aux explosifs.
Elle résolut donc vite de couper le jaune, sinon la bombe exploserait d'elle-même. mais si elle se trompait, elle exploserait aussi.
Une goutte de sueur tomba sur la machine pendant qu'Ellana sectionnait le fil jaune...

[Ouh la, attention, je n'avais pas encore décidé qui trouverait la bombe... Ni même si bombe il y aurait. Mais bon, puisque c'est toi, tant qu'à faire, allons-y... et comme tu es en retard, tu mérites bien une punition, non (niark niark niark) ? ]


Le fil jaune, le fil jaune, ah ah ah. Quelqu'un riait sous cape de voir cette pauvre fille essayer de désamorcer cette bombe. Mais qu'elle le coupe donc, son fil jaune !

...5 secondes...

La pauvre Ellana tremblait comme une feuille à moitié morte au premier jour d'automne. Et comme cette feuille, elle allait se faire ramasser à la pelle dans peu de temps.

...4 secondes...

Elle est sur le point de couper son fil, cette sotte ! Le problème avec une bombe à horloge, c'est que le tic tac tape sur les nerfs. Et les nerfs sont essentiels pour neutraliser un engin aussi dangereux. C'est ce qui fait la force de la bombe à retardement. Il est toujours préférable d'employer un bon vieux cadran suisse plutôt qu'une de ces camelottes digitales importées du Japon.

...3 secondes...

Ellana vient de sectionner le fil jaune : pas de résultat ! Le stress empêche une saine réflexion. Ce boitier mis en évidence, Ellana s'y était précipitée. Elle ou un autre, de toute façon, tous seraient tombés dans le panneau.
Si les nerfs sont essentiels, ceux d'Ellana venaient probablement de lâcher. Monsieur Z l'espérait bien, après tout. Avec un peu de chance, les trois malheureuses secondes restantes permettraient aux trois pensionnaires qui étaient sortis auparavant de revenir assister au spectacle. Une seconde pour chacun, quelle ironie !

...2 secondes...

Il peut s'en passer des choses en deux secondes... Les moments cruciaux de la vie d'un individus, ces moments où un page d'existence se tourne, ces moments ou toute une vie bascule. Tous ces moments tiennent dans une poignée de secondes.

Et maintenant qu'il ne reste plus que deux secondes, que se passe-t-il dans les cuisines du Manoir ? Qui va perdre la raison ?

Elène n'avait pas remarqué que la jeune Ellana avait trouvé la bombe. Une bombe? Mais c'était tellement idiot ! Il fallait bien plus s'occuper des roulements de tambour dans la pièce, qui commençaient sérieusement à l'assourdir.

*Et si je deviens sourdre comme Ellana?* Cette pensée la fit sourire. Ce ne pourrait être pire que ce qui arrivait, oh ça non.

Ce qui lui fit prendre conscience d'un danger, ou du moins, d'un changement, ce fut le soudain silence dans la cuisine, interrompu parfois par le bruit du tic-tac.

Elène leva les yeux et regarda autour d'elle. Mobilisant toutes ses forces elle se releva et découvrit alors Ellana devant l'horrible bombe... Bombe qui ne lui fit aucun effet.

"Combien de temps nous reste-t-il avant de mourir?" demanda-t-elle, comme si elle demandait s'il restait un peu de scotch.

Un curieux et dérangeant sourire fou sur les lèvres, elle regarda Ellana essayer de désamorcer cette bombe. Que lui importait de vivre maintenant? Les roulements de tambours dans sa tête étaient beaucoup trop insistants, et n'importe quoi pour les faire taire aurait été salvateur...

Silence...
Il fallut bien une bonne minute à tous avant de réaliser qu'il ne s'était rien passé. La bombe n'avait pas explosé. La pauvre Ellena dégoulinait de sueur devant le dangereux engin déposé là. Chacun recommencait à respirer

Seulement, quelqu'un quelque part savait bien, lui, que ce n'était pas fini...

Et qu'allait-il se passer, à présent ?

James avait trouvé cette petite blague terriblement amusante. Les voir toutes s'agiter dans la cuisine à la poursuite d'un "tic tac", puis sentir cette vague de peur déferler dans toute la pièce était jubilant.
Pourtant, maintenant cela devenait terriblement ennuyeux. Le silence qui régnait désormais était assommant et l'odeur de transpiration nerveuse que dégageais ces demoiselles était immonde.

James lui n'avait pas produit la moindre petite goûte sueur. Il était égal à lui même, c'est à dire, propre et distingué.
Il savait parfaitement que rien n'allait se produire. Ce n'est pas une simple bombe à retardement qui tuera Mister James Sean Alistair Blake. Dieu lui même ne l'aurait pas voulu.

Il laissa échapper un soupir de lassitude et repris ce qu'il avait commencé avant ce petit spectacle : son repas.
Car la faim ne l'avait malheureusement pas oublié, et son estomac réclamer nourriture.
D'une main experte le jeune anglais alluma le gaz, cassa les deux œufs dans la poêle, les brouillas, les versas dans une assiette creuse, saupoudra de fromage, éteignis le gaz et vint finalement s'asseoir couteaux et fourchettes en main.

Une fois finit son petit repas, James se leva avec grâce et débarrassa son couvert.
Il fit comme respectueusement sa vaisselle et la laissa égoutter sur levier de la cuisine.

Sans rien demander et sans même un dernier vers l'étrange peuplade du lieu, il sortis.
Depuis que la bombe n'avait pas éclaté un nuage toxique d'ennui s'était répandu dans la pièce et avait alourdi l'atmosphère, ce qui était vraiment désagréable.
Il valait mieux partir plutôt que mourir d'ennui, n'est ce pas ?

[ i'm going back ^^ jusqu'à lundi ]

Ellana, après qu'elle eut coupé le fil jaune, ne bougea plus. Elle s'attendait à une explosion. Il n'en fut rien. Elle resta ainsi une bonne minute à ne rien faire et dire devant le placard. Puis finalement prit la bombe et alla la déposer plus loin.
Ceci fait, elle revint dans la cuisine. Elle ne supporta pas longtemps l'ambiance qui y régnait. Elle attrapa une pomme puis sortit.