Pas un bruit...

Une porte s'ouvrit quelque part. Dans une cuisine plus précisement. dans ladite cuisine se trouvait désormais une jeune fille à l'allure d'une adolescente, les yeux rouges, l'air hagard. Elle regardait autour d'elle avec un mélange de sauvagerie et de curiosité.
Ellana avait les yeux rouges car elle venait de faire une crise d'allergies. Pas étonnant, vu l'état de l'endroit. De la poussiére dans touts les coins et d'autres choses qui ne faisaient qu'accentuer le malaise d'Ellana. Sa ventoline lui avait également été retirée et elle avait dû se mettre en quête d'un endroit où elle pourrait au moins se rafraîchir le visage.
Sa vue se brouillait un peu alors qu'elle montait les escaliers. Elle avait dû dormir longtemps. Toujours est-il qu'arrivée devant la cuisine, elle réussit à ouvrir la porte, sans faire de bruit. Mais cela elle l'ignorait. Sans son appareil, le cerveau et les tympans de la jeune fille résonnaient d'un bourdonnement incessant, l'empêchant d'entendre quoi que ce soit. Par ailleurs, même avec son appareil elle n'entendait rien. Mais celui-ci supprimait au moins le bruit qui résonnait à ses oreilles.
Ellana se dirigea vers l'évier de cette cuisine, faisant couler d'un geste de la main l'eau dans le bac couleur argent. Elle forma une coupe de ses mains et elle la porta à son visage. Elle but une longue gorgée car elle avait la bouche séche de s'être raclée la gorge à cause des allergies, puis elle répandit de l'eau sur son visage pendant qu'elle réfléchissait.

* Qu'est-ce que je fais-là... Ca se trouve c'est un coup de grand-mère, elle m'a fait interner sans me le dire... je sais bien qu'elle pense que je suis folle. Mais je ne suis pas folle. Je ne suis pas folle ! *

" Je ne suis pas folle !!! " cria-t-elle sans s'en apercevoir. En effet, comment aurait-elle pu, car son ouïe était entravée depuis 2 longues années.

Ellana se laissa glisser le long d'un des murs, en répétant :

" Non, je ne suis pas follle... Non... "

Dans cette maison, contre ce mur et sur ce sol, elle se sentait plus seule encore qu'elle ne l'avait été les deux années précédentes.

Elène était morte de faim. Combien de temps avait-elle bien pu dormir? Elle n'en avait aucune idée.

Après s'être levée, et s'être rendue compte que sa chambre commençait à reprendre des allures de chambre d'hôpital, sans réveil bien sûr, elle se leva en titubant et commença à se diriger vers l'escalier qu'elle avait vu quelques instants - quelques heures? quelques jours? - plus tôt. Sa tête bourdonnait et le sang affluait douloureusement à ses temps. Mais elle n'y prête guère attention, trop occupée à ne pas remarquer la plancher de bois qui devenait blanc par endroit.

*Je ne suis pas folle... Je ne suis pas folle* se répéta-t-elle, jusqu'à ce qu'elle parvint à la porte qui donnait sur le couloir. Et, d'un seul coup, elle se sentit plus forte.

D'une démarche un peu hésitante, elle avança jusqu'au escalier et entreprit de les gravir. Arrivé en haut, elle remarqua que la porte était ouverte. Et, d'un seul coup, Elène se rendit compte qu'il y avait quelqu'un dans cette pièce. En effet, elle pouvait entendre une voix... Une voix qui répétait, inlassablement, les mêmes paroles qu'elle se disait tout bas.

Une coïncidence? Elène détestait les coïncidences.

Elle s'avança néanmoins, et remarqua rapidement d'où venaient les mots : une jeune fille était assise sur le sol, contre un mur. Apparemment, elle ne l'avait pas entendue...

Elène s'approcha doucement d'elle et se mit à genoux.

"Mademoiselle? Mademoiselle !" dit-elle tout bas, avec son accent chantant.

Pas de réponse.

Cela mis mal à l'aise Elène. Pourquoi cette fille ne levait pas la tête? Pourquoi l'ignorait-elle? Elle avait la douloureuse impression d'avoir déjà vécu cela...

Elle se décida alors à la toucher du bout des doigts...

Elène fit surprise par le mouvement brusque de la jeune fille. Un peu comme... un peu comme si, en la touchant, elle venait de la brûler. Mais elle finit par comprendre son attitude étrange lorsqu'elle lui montra tour à tour ses oreilles et ses lèvres. Elène n'était pas stupide, et même en état de choc comme maintenant, son cerveau était encore rapide. Elle comprit tout de suite : la jeune fille était sourde.

Sa première réaction fut la peine : c'était cruel. Pauvre jeune fille. Elène la plaignit. Puis, elle se rendit compte que cette réaction était totalement débile : est-ce que sa pitié allait lui rendre l'ouïe? Elle aurait bien aimé !

Elle décida que, sourde ou pas, il fallait établir la communication. Elène avait crut comprendre que, même sourde, la jeune fille pouvait quand même lire sur les lèvres... et surtout, parler. C'était le plus important.

"Mademoiselle, dit elle en articulant chaque syllabe, espérant que son accent ne gêne pas trop la jeune fille, je me nomme Elène. Savez-vous où vous êtes? Et depuis combien de temps vous êtes ici?"

D'un côté, elle fut heureuse que la jeune fille ne puisse pas l'entendre : autrement, elle aurait perçu l'effort qu'elle faisait pour que sa voix ne tremble pas.

Elène ouvrit la bouche... et la referma aussitôt. Quelle imbécile ! A quoi cela aurait-il bien pu lui servir de parler alors que la jeune fille était dos à elle? Il allait falloir prendre des bonnes manières, et cela rapidement. Réfléchissant à ce qu'elle venait de dire, elle s'approcha vers Ellana et... eut une soudaine idée.

Comme une folle, elle commença à ouvrir et refermer les tiroirs de la cuisine, à la recherche de quelque chose de bien particulier. Elle finit par trouver ce qu'elle cherchait, et fit signe à Ellana de s'asseoir autour de la table. Puis, elle commença à griffonner quelques mots sur le bout de feuille qu'elle avait trouvé.

*Ce sera plus simple, surtout pour ce que j'ai à lui dire...*

Elène ne s'en rendait pas compte mais, occupée comme elle l'était, cela l'obligeait à oublier pour un temps la terrible maladie qui la rongeait...

Lorsqu'elle eut finit d'écrire, elle tendit le bout de papier à Ellana pour qu'elle le lise :

"Ellana, ce que je vais te dire va certainement te paraître dingue. Nous ne sommes pas seuls ici, j'ai rencontré d'autres personnes tout à l'heure. Elles semblaient très perdues. Personne ne sait où nous sommes, et pourquoi nous sommes ici. Apparemment, on s'est tous réveillés ici, mais aucun lien vraiment ne uni. Les quatre personnes que j'ai rencontrées étaient deux hommes et deux femmes. Je ne sais pas si c'est une expérience ou pas, mais tout ceci est vraiment dingue ! Je dois te paraître dingue, même...

Quelle est la dernière chose dont tu te rappelles?"

Elène avait hésité quelques secondes avant de marquer cette dernière phrase... Mais elle devait savoir : peut-être qu'un incident quelconque dans les dernières secondes avant de s'assoupir aurait pu déclencher leur arrivée ici. Comment? Elle l'ignorait. Pour être franche, elle venait juste de penser à cette éventualité...

Elène sourit lorsqu'elle vit la jeune fille commençait à écrire, à son tour. Ainsi, elle n'avait pas commis une faute, en utilisant ce moyen. Elle avait eu peur, pendant un instant, qu'Ellana prenne mal cette directive. Mais elle fut vite soulagée de ses peurs futiles.

Elle lut avec intérêt ce que la jeune fille avait écrit... et, encore une fois, eut de la peine pour elle. Mais cette fois, c'était parce qu'elle ressentait la même chose.

*Tout ceci est vraiment fou...*

Elle se força à écrire, et surtout, à répondre à la dernière question.

"Je me sens un peu comme toi... Cet endroit m'oppresse !

La dernière chose dont je me rappelle, avant d'arriver ici? Je... Je fêtais un anniversaire triste, avec une bouteille de champagne. J'ai trop forcé sur la dose et je me suis évanouie... Tombée dans le coma, certainement."

Ainsi, c'était plus facile de l'écrire que de le dire à haute voix... Constatation intéressante.

"Tu dis avoir senti une présence? Cela me rappelle un film que j'ai vu il y a peu : des gens se faisaient enlever, et s'entre-tuer pour pouvoir survivre... Je ne me souviens plus trop ce que c'était... Pourvu que ça ne soit pas notre cas !"

Sans s'en rendre compte, elle avait prononcé tout haut la dernière phrase. Elle rougit de sa gaffe et griffonna une dernière phrase :

"Tu veux manger quelque chose ou acceptes-tu que l'on se mette à la recherche des autres?"

Ellana attendait, de l'autre côté de la table, qu'Elène finisse de lire ce qu'elle avait marqué et qu'elle réponde. Elle l'observa pendant ce temps, voyant sur ses traits ce qu'elle pensait. La situation était plus qu'étrange.
Alors qu'elle observait la demoiselle, elle la vit prononcer des mots à voix haute. par automatisme sans doute. Elle n'avait pu cependant saisir le sens de la phrase. Qu'elle avait de pouvoir mieux se débrouiller! Elle avait honte de sa situation et rageait de ne pas être comme les autres.

Ayant terminé d'écrire, Elène lui tendit la feuille qu'elle prit et qu'elle commenca à lire.
Ainsi, la situation de la jeune fille était similaire à la sienne. Pas que cela la rassure, mais cela est toujours plus positif d'affronter les épreuves à plusieurs. Elle lut qu'Elène était tombée dans le coma et s'était réveillée ici, sans plus d'explications qu'elle. La jeune femme évoquait ensuite un film où des personnes étaient enlevés et devaient s'entre-tuer pour vivre. Quelle barbarie ! Qui pouvait être à l'origine de cette horreur ?
Ellana était bien d'accord avec Elène sur le fait qu'elle espérait que ce ne soit pas leur cas. Dans sa dernière phrase, la jeune fille lui demandait si elle voulait manger un morceau ou se mettre à la recherche des autres.
Ellana prit le stylo et tourna la feuille pleine pour répondre :

Je ne sais pas pour toi mais j'ai l'estomac noué. Cette situation m'inquiéte et plus vite on sera sortis d'ici, mieux ce sera. Partons à la recherche des autres, enfin si tu le veux bien.

Ces mots écrits, elle posa le stylo et laissa Elène prendre le papier pendant qu'elle se laissait aller contre le dossier de sa chaise. Combien de temps s'était-il passé entre le moment où elle avait senti une présence dans la bibliothéque et celui où elle s'était réveillée ? Quelques heures ? Quelques jours ? Quelques semaines ?
cette perspective effraya Ellana mais elle resta silencieuse. De toute façon elle n'avait pas le choix. De plus, l'heure n'était pas aux états d'ames.

[ i go to bed =) à demain ]

Elène essaya de ne pas relever les yeux pendant qu'Ellana lisait ce qu'elle avait écrit. Elle préférait ne pas trop connaître ses sentiments, du moins pas tout de suite. Et puis, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que cette jeune fille n'avait que ses yeux pour la comprendre, elle. Cela lui faisait froid dans le dos de se savoir un peu toujours épiée...

Lorsque le bout de papier revient vers elle, elle fut du même avis que ce qui était écrit : elle avait beau être morte de faim, elle préférait retrouver d'autre personne avant d'avaler quoique ce soit... Quoique non, en définitive, elle mourrait vraiment de faim.

Elle marqua rapidement : "Deux secondes, je prends un truc à grignoter, j'étais venue dans la cuisine pour manger" et, dès que le papier changea de main, elle se dirigea vers un tiroir où elle avait remarqué des barres chocolatées. Elle en prit une et revient vers la table. Avec sa main libre, elle fit le chiffre trois. Et articula un mot : "étages".

Puis, elle fit le chiffre zéro et leva un sourcil interrogateur.

En effet, pour Elène, c'était beaucoup plus logique de commencer les recherches par le rez-de-chaussée... Et puis, ainsi, elles pourraient un peu mieux explorer la maison...

Elle attendit la réponse d'Ellana et, une fois la barre chocolatée terminée, laissa le papier d'emballage choir sur la table.
*Un peu désordre... ne fera pas de mal.*

Eléazar entra dans la cuisine et se stoppa net en apercevant deux jeune femmes. Par un réflexe protecteur il se plaça devant Eléonore qui le suivait

"Bonjour...vous êtes?"

*ça fait un moment qu'on a plus croisé quelqu'un mais en même temps on était dans une chambre*

*En effet je la connais pas par contre l'autre je sais que je l'ai déjà vu*

Eléazar alla s'asseoir imaginant que ces personnes ne devaient pas être dangereuses

"Alors comment vous appelez-vous?"

Eléazar lut le message et parut horrifié

*Celui ou celle qui nous a mis là est allé jusqu'à enfermer une jeune sourde muette? Mais c'est quoi pour un monstre!!!*

Eléazar écrivit

"Je suis Eléazar et voici Eléonore. Comprends tu le langage des signe? Je l'utilisais avec mes amis, je suis loin d'être parfaitement doué mais je suis à peu près compréhensible"

Eléazar se retourna vers Eléonore

"Elle est sourde..."

Elène fusilla Eléonore du regard. C'était quoi cette réaction? Pour la première fois depuis bien longtemps, elle se félicitait... de n'avoir pas réagi ainsi. Apparemment, Eléonore ne savait pas que les sourds pouvaient lire sur les lèvres... et ça allait blesser profondément Ellana, elle le savait.

Elle s'avança, et se mit à la hauteur de la jeune fille, fixant les deux arrivants sans aucune émotion. Ce n'était pas bien difficile, vu l'était d'extrême fatigue dans lequel elle était.

"On allait justement se mettre en route pour vous trouver. A plusieurs, c'est toujours mieux pour se serrer les coudes et avancer contre... l'inconnu."

Puis, elle parla pour Ellana. Elle mettrait moins de temps à leur expliquer sa situation, et ils risquaient de mieux réagir.

"Ellana n'est pas idiote, elle est sourde. Elle peut lire sur les lèvres également, et parfaitement. Alors, surveillez vos paroles un peu." Cette dernière phrase s'adressait particulièrement à Eléonore, vers laquelle Elène se tourna d'ailleurs.
Puis elle reprit, d'un ton égal :
"Elle m'a raconté que la dernière chose qu'elle se souvenait, c'est s'être assoupi dans la bibliothèque de sa grand-mère."

Puis, elle se retourna vers Ellana, prit le bout de papier et griffonna deux trois mots :
"Je leur ai dit ce que tu m'as expliqué, pour la bibliothèque. Mais je n'ai pas parlé de la présence. Pour le moment, je n'ai pas assez confiance en eux..."

Une fois le mot transmit, elle se retourna de nouveau, et cette fois, posa une question :
"D'ailleurs, Valéry n'est pas avec vous?"


[Monsieur Z -> Oui, j’avais vu, mais c'était un peu normal vu que cela faisait un bout de temps que j'avais disparu... Merci !]

Eléazar ne put s'empêcher d'emettre un ricanement lorsque Eléonore avait dit "choses en commun" car pour lui il était clair que ça n'avait rien à voir. Il fit donc semblant de rien

"on a déjà visité et ce qui est clair c'est que cette maison n'est pas faite pour laisser sortir les gens. Maintenant si vous n'avez peur de rien vous pouvez aller essayer d'ouvrir le bureau qui semble appartenir à un certain monsieur Z mais vous risquez de vous retrouver avec quelque chose comme ça!

Eléazar se retourna et montra la longue cicatrice qu'il s'était faite en essayant d'ouvrir la porte de monsieur Z

*Eh bien ça en fait des filles. Je sais pas encore ce que je compte faire mais une chose est sûr je reste en compagnie d'Eléonore*

Eléazar se retourna et commença à faire le langage des signe pour parler à Ellana sans être compris des autres

"gaffe, reste pas seul, si problème, tu peux pas crier et toi seras en danger"

*bon je n'arrive pas à faire plus compréhensible que ça*

[ Eléazar, je suis juste sourde, pas muette ^^ ]

Ellana, les mains sur les oreilles en un tic qui lui était désormais familier, suivait les échanges de paroles avec un pesant mal de tête. Il lui était difficile de lire sur les lèvres mais elle y arrivait si elle s'en donnait la peine et elle savait qu'en cette situation critique, il fallait qu'elle comprenne ce qui se passe.
Elle avait prit le papier d'Eléazar avec un soulagement qu'elle se garda bien de montrer. Certes elle était sourde, mais elle ne voulait pas paraître faible. Elle apprit par le bout de papier que le jeune homme s'appelait Eléazar et la jeune femme Eléonore. cette dernière, avec une exagération qui ne nécessitait même pas qu'Ellana se concentre, venait de s'étonner tout haut sur sa surdité. Cela n'étonna ni ne dérangea Ellana, après tout, elle avait l'habitude mais il n'empêche qu'elle resta silencieuse alors qu'elle pouvait très bien parler.
Puis Elène s'adressa aux autres puis à elle, lui expliquant pourquoi elle ne leur avait pas dit toute la vérité. Elle avait raison. Il fallait se méfier de tout le monde. Après tout, elle devait même se méfier d'elle-même. Si ça se trouve, tout cela n'existait pas, et elle était tout bonnement devenue folle...
Elle fronça les sourcils pour chasser cette mauavaise pensée, s'agrippant à la table comme pour se persuader de sa présence.
Elène parla d'une certaine Valéry, apparement une autre personne qu'elle avait croisé dans le manoir, demandant de ses nouvelles autres. La demoiselle qui répondait au nom de Elèonor annonça qu'ils s'étaient séparés dans un des nombreux couloirs, ajoutant par la suite unequestion sur Ellana.
Question qui demandait si elle était sourde de naissance. La concernée n'avait même pas la force de répondre, tant le souvenir de l'accident était cuisant dans sa mémoire. Elle se contenta donc d'un hochement de tête de droite à gauche à la question d'Eléonore.
Puis elle demeura silencieuse, observant les autres et les laissant décider de la suite des événements. Elle avait appris à s'effacer depuis qu'elle était sourde.
Alors qu'elle se désintéressait peu à peu de la conversation sur les dangers de la maison, elle vit Eléazar s'exprimer pour elle en language des signes, effort qui toucha beaucoup la jeune sourde, laquelle décida en échange des bons conseils et de l'effort d'Elèazar de faire un effort aussi :

" Merci mais tu sais, je suis seulement sourde, pas muette."

C'était un énorme cadeau qu'elle faisait ainsi au jeune homme car elle détestait parler, elle n'aimait pas la consonance de sa voix, elle lui semblait rocailleuse. Elle tenta néanmoins un sourire.

Elène reste de marbre lorsque Eléazar montra sa blessure. En fait, cela lui faisait strictement rien. Elle en avait vu des bien pires pour s'horrifier devant une vulgaire blessure, aussi laide soit-elle. Par contre, elle reste totalement sceptique lorsqu'il commença à faire des signes avec les mains. Elle détestait que l'on puisse parler sans qu'elle comprenne... Puis, elle se souvint brusquement que c'était exactement le cas de Ellana et s'en voulut de paraître si égoïste.

Alors qu'elle avait complètement ignoré la remarque d'Eléonore quelques secondes plus tôt, elle réagit lorsqu'elle parla de nourriture.

"Je meurs également de faim, mais comme Ellana ne voulait rien manger, nous avions décider d'aller vous chercher. Maintenant que nous sommes réunis, pourquoi ne pas préparer quelque chose? Cela va toujours mieux avec l'estomac rempli !"

Elle se tourna vers Ellana et articula silencieusement : "Manger" puis dessina un point d'interrogation dans les airs. Son ventre se mit alors à gargouiller affreusement et, avec cette sensation de faim se réveilla soudain une autre sensation qu'Elène n'était pas certaine d'apaiser en mangeant seulement.

*Mince j'aurais juré qu'elle était muette.... mauvaise observation. Bon au moins je sais que je pourrai communiquer discrètement avec elle si besoin est. Elle semble innofensive mais par contre je n'ai pas vraiment confiance en cette Elène*

"ne vous gênez pas pour manger tout est bon j'ai déjà goûté"