Pas un bruit...

Ellana suivait avec un intérêt normal la discussion des autres pensionnaires, jusqu'au moment où Elène s'adressa à elle, lui demandant si elle voulait manger. Elle acquiesca silencieusement, souriant à la jeune femme.

La jeune sourde se leva alors, fouillant dans les placards à la recherche de quelque chose d'appétissant. Elle finit par trouver deux plaquettes de chocolat à la menthe. Elle en cassa en carré, laissant le chocolat sur la table si les autres voulaient se servir. Elle se rassit, mastiquant le bout de cacao qui n'était pas si mauvais que ça.

Eléazar alla directement jusqu'au réfrigérateur et l'ouvrit. Il en sortit une pomme et un yaourt au soja

*de toute façon même si cette nourriture est emposonnée, je ne vois pas ce qu'il y a de pire que d'être séquestré dans une barraque comme ça pour toujours*

"En suisse les gens raffolent de ces yoghurt au soja"

Eléazar n'avait dit ça que pour pouvoir poursuivre avec cette question:

"Vous, d'où venez-vous?"

Eléazar avait bien articulé pour Ellana

Eléonore se tournait en explorant la piéce. Elle se dirigea vers un placard et l'ouvrit.

* Mmmmh de la charcuterie je rêve... *

Elle prit un le saucisson suspendu devant ses yeux ébahis.

-" Han y'a de la charcuterie! "

Elle prit un couteau et coupa des tranches.

-" Quelqu'un en veut? "

* Un peu de plaisir dans cette maison pourrie *

Eléazar en prit et commença à macher une tranche en attendant la réponse des deux demoiselles

"Merci beaucoup Eléonore"

Elène, les voyant commencer à grignoter, eut soudain plus faim du tout. La seule qui l'importait était de faire taire ce battement sourd qui martelait ses tours. Le corps en sueur, ses tremblements revenants, elle essaya de faire abstraction de sa vue légèrement brouillée et de sa voix pâteuse. Cela faisait trop longtemps que son organisme n'avait pas ingéré sa...

"Bien, que faisons-nous? Enfin, je veux dire après que vous ayez fini de manger votre saucisson."

Elle avait complètement oublié qu'Ellana était sourde : mais comment aurait-elle pu s'en souvenir alors que son cerveau était occupé à une seule chose : la forcer à retourner dans sa chambre, afin de prendre les pilules qui remettraient son corps en forme.

Elle chassa cette pensée, trop affolée à l'idée de ne pas maîtriser totalement ses jambes et essaya de fixer son regard sur quelque chose, quelqu'un. Mais, au bout de quelques secondes, sa tête commença à tourner. Elle ne pût retenir un petit gémissement de douleur.

Il fallait qu'elle soit forte. Il ne fallait pas qu'elle cède. Mais fallait-il pour cela mourir?

Ellana avait depuis longtemps terminé son bout de chocolat quand elle vit Eléonore lui proposer un bout de charcuterie. Mais elle avait le ventre bien trop noué pour manger autre chose qu'un carré de chocolat. Elle avait l'impression que si elle goutaît seulement au saucisson, elle vomirait sans plus tarder. Le stress, sûrement. Elle secoua donc la tête à la demande d'Eleonore, observant un court instant les deux personnes manger. Beuârk, mais d'où lui venait cette soudaine envie de vomir ?

Elle se le demandait quand elle s'aperçut qu'une des trois personnes qui se trouvaient dans la cuisine ne mangeait pas. Il s'agissait d'Elène, qui semblait étrangement pâle. Elle vit qu'elle prononçait une phrase. Ellana saisi " que faisons-nous " et " fini [...] saucisson ". Elle comprit que la jeune femme les questionnait sur leurs intentions prochaines.

Ellana, qui n'avait pas l'intention de répondre, car ayant l'habitude de laisser les autre décider à sa place, vit la jeune femme pâlir à vue d'oeil et sa tête tourner dangereusement. Un gémissement de douleur s'échappa des lèvres d'Elène pendant qu'Ellana se levait en vitesse pour la soutenir.
Parlant sans s'en rendre compte tant son inquiétude était forte, elle dit :

" Elène, qu'est-ce que tu as ? "

Elle la fit s'asseoir sur une chaise car elle la sentait vaciller de plus en plus.

Eléonore regardait Elène qui était assise sur la chaise. Elle se leva prit un verre, le remplit d'eau et l'apporta a Elénre.

-" Boit de l'eau c'est meilleur pour la santé que les cachetons qui ne font que te détruire. "

Elénore mit la main sur le front d'Elène pour voir si elle était chaude elle sentait la sueur aux racines des cheveux.

* elle est droguée par ses cachets cette femme... ou alors elle panique... ce qui serait plus normal mais vu la scéne qu'elle nous a faite lors de notre premiére rencontre. Elle est spéciale. *

*elle était malade celle-là? Elle nous l'avait dit? Bref j'ai pas trop envie de me mêler de ça parce que cette femme ne me dit rien mais il faudrait faire quelque chose éventuellement*

"T'as besoin de quelque chose?"

*Je lui donne une occasion d'aller dans sa chambre prendre ce dont elle a besoin. Si elle veut paraitre courageuse et faire comme si elle tenait le coup ça ne me regarde plus*

Eléazar se figea comme s'il avait vu un spectre. Mais le choc ne s'était pas produit au niveau visuel mais au niveau auditif. Il entendait du piano il en était sûr. Oui il entendait la chanson My heart will go on venir du premier étage.

*Qui s'amuse à jouer cette foutue chanson*

"Eh vous entendez quelqu'un joue du piano vers les chambres"

Eléazar sort de la cuisine en courant sans attendre de réponse de personne et se dirige vers le chambre

*Mon dieu ils ont encore enfermé quelqu'un dans une chambre?*

Eléonore n'eu pas le temps d'ouvrir la bouche qu'Eléazard n'était plus dans la cuisine.

* bon je vais y aller *

Elle se dirigea vers les tiroirs puis pris un long couteau qu'elle cacha derriére son pantalon beige.

-" Bon les filles je vais voir ce qu'il y a en haut."

Elène fut reconnaissante qu'on l'aide à s'asseoir. Et remercia Eléonore d'un signe de tête lorsqu'elle lui apporta un verre d'eau. Elle le but d'un trait et se sentit quelques secondes beaucoup mieux.

Elle ferma les yeux deux secondes... Et quand elle les re-ouvrit, elle était seule en compagnie d'Ellana. Les battements de son coeur s'étaient à peine calmés et elle transpirait beaucoup moins. Mais la tête lui tournait toujours.

"Where... Où sont-ils allés?" demanda-t-elle d'une voix pâteuse. Elle avait la désagréable impression que sa langue avec considérablement enflée. Malheureusement, elle n'était pas certaine que ça soit seulement une impression...

"Et maintenant, on fait quoi?" ajouta-t-elle. Elle aurait voulu en dire beaucoup plus mais dans son état et avec la surdité d'Ellana, cela n'aurait servi à rien.

Eléazar revint avec Eléonore accompagné de plusieurs autres personnes. Eléazar prit la peine de dire:

"De nouvelles personnes ont étées amenées

Eléonore les suivait ne sachant que penser de toute cette histoire. Elle tapotait son coude en attendant que les autres personnes parlent.
Ne sachant pas quoi dire elle préférait se taire.

* Je me demande si Elène va un peu mieux... *

Tandis que l'ambiance orageuse s'installait entre ces pensionnaires atypiques, presque personne ne remarqua dans un placard non loin un bruit plutôt étrange, mais pas méconnu : le bruit d'un tic tac.

Ce bruit inquiétant marquait, bien évidemment, les secondes restantes avant un évènement qui promettait d'être... fulgurant.

A présent, qui allait remarquer le premier ce bruit indistinct ? Dans l'ombre du Manoir, un certain Monsieur Z se posait les questions d'un fou, et observait...

Ces cuisines n'avait rien de véritable cuisines. C'était plutôt le genre cuisine industriel comme on trouve dans les cantines des écoles ou des entreprises.
Elles n'avaient pas l'odeur de cuisine qui avait servis à FAIRE de la cuisine. Non ! Elles sentaient l'eau de javel. Pouah!
James détestait cette odeur parce que pour lui ce n'en était pas une. Malheureusement ici elle avait l'air de régner.

Il fit quelques pas sur le carrelage avant de remarquer la présences de deux autres jeunes filles. Apparement la gente féminine était beaucoup représenter que la gente masculine dans ce manoir.
Il leur sourit courtoisement et se dirigea vers un des nombreux réfrigirateur.
Des oeufs, du fromage...il n'y avait pas de bacon quel scandale!

* Je peux faire sans ! *

Il alla à la recherche d'une poéle et de l'huile végétale. Une fois les ingrédiens réunis, il se tourna vers ses nouvelles connaissances.

"Voulez vous que je vous prépare des oeufs au plat ?"

"M'man ? p'pa ? Y a quelqu'un ?"
*J'ai faim...*
Je venais enfin de trouver la cuisine ! Cette grande maison est un vrai labyrinthe, mais je pensais aller l'explorer après.

Je n'avais vu personne en arrivant. Alors je me demandais s'il y avait quelqu'un dans la cuisine. Je poussai une porte au hasard et je vis une loooongue cuisine avec des portes communicantes.

*Hé ben, ça doit être super grand comme bâtiment, quand même !*
Mais heureusement, j'étais pas tout seul. Y avait un monsieur près de moi qui cherchait dans les palcards et plus loin, il y avait des filles plus âgées que moi et aussi un garçon africain.

Le monsieur qui fouillait les placards avait quelque chose ^qui m'empêchait d'avoir totalement confiance.
*Maman m'a dit de pas parler aux inconnus, mais il y a que des inconnus ici et je sais pas où je suis.*

Alors je me suis jeté à l'eau, et j'ai quand même adressé la parole au monsieur.

"Heu... bonjour M'sieur, je m'appelle Séraphin Mosen."

*Qu'est-ce que j'ai horreur de ce prénom...*

Eléonore répondait au jeune homme qu'elle ne désirait pas d'oeuf au plat tout en le remerciant.

Elle aperçut ensuite la porte s'ouvrir elle regardait mais personne, la porte se refermait et une voix se faisait entendre. Elle baissa les yeux et vit l'enfant.

* Une dépressive, une jeune femme sourde et maintenant un gosse... faut vraiment être dérangé. *

-" C'est pas possible elles sont où les caméras? vous êtes acteurs on veut me rendre folle pour me tester? Pour voir si je suis capable de résister à n'importe qu'elle situation? "

Pendant ce temps, le tic tac continuait quelque part dans la cuisine.
Deux minutes trente...

Elène n'avait pas fait vraiment attention à tout ce monde qui venait de revenir, et surtout aux nouveaux venus. D'ailleurs, elle ne les avait pas remarqué et ne savait donc pas que deux nouvelles personnes avaient donc rejoint leur bande de perdus.

Comme Ellana ne répondit pas, Elène se concentra sur mon mal. Elle se demandait comment guérir. Cela la rendait folle de rage. Alors qu'elle l'avait nié pendant si longtemps, qu'elle avait refusé toute aide, la voilà maintenant obligé de se guérir par sois même. Elle avait envie de mourir sur le champ. Elle avait envie d'arrêter de souffrir.

Pendant un moment, elle revu encore en pensée la foutue horloge qui laissait égrener inexorablement ses minutes. Tic, Tac, Tic, Tac. Elène savait que chaque tic ou chaque tac l'emmené un peu plus vers une situation donc elle ne pourrait s'échapper.

Et puis, soudain, elle se rendit compte que le Tic, Tac était réel. Ou plutôt, elle crut entendre un tic, tac quelque part.

Elle leva les yeux du plancher et tendit l'oreille. Le bruit était faible sous les conversations. Elle se rendit enfin compte que deux nouvelles personnes avaient fait leur apparition, mais ne leur prêté aucune attention.
Tout bas, à bout de forces, elle murmura un "Chuut" inaudible.

Se raccrochant à ce son, elle le prononça plus fort, et encore plus fort, avant qu'il ne se transforme en un cri :
"CHUUUT !"

Quelques secondes de silence.... et un tic-tac qui résonnait, quelque part tout près d'eux.

Paniquée, elle recommença à délirer :
"Je vous en prie, arrêtez-le, je ne veux pas mourir, pas encore. Faîtes le stopper, arrêter ce tic-tac ! Je vous en supplie, je vous en supplie, je vous en supplie, je vous en supplie..."

Sans s'en rendre compte, les larmes venaient de couler à nouveaux sur ses joues.

Je m'avançait dans la cuisine. Je ne savais pas trop quoi faire, ni quoi dire... Je répondit négativement à James pour les oeufs et ouvrit de grand yeux quand la porte s'ouvra toute seule. Je fronçai les sourcils puis regardai le sol. Un jeune garçon qui se présenta était là. Je souris, attendrie, puis me retourna d'un bloc quand j'entendis le "Chut" de la jeune femme apparemment délirante. Je m'approcha un peu d'elle, doucement et essaya de comprendre ce qu'elle voulait dire. A vrai dire, dans ce manoir, on pouvait avoir des hallucinations mais j'eus l'intuition bizarre que ce qu'elle disait avait un sens. Peut-être parce que j'entendais aussi, ce tic-tac quasi imperceptible ? Oui ! Je regardai autour de moi et m'écria :

Elle a raison ! Tendez l'oreille, il doit y avoir une horloge par là. Il faut chercher, je suis sûre de l'entendre aussi, ce tic-tac...

Elle se tourna, se retourna, pour chercher la source de ce bruit mais ce perturbant son semblait venir de tous côtés...

Ils ont tout de même remarqué. Peut-être est-il vrai que les malvoyants ont des sens décuplés. Qu'allait-il se passer à présent qu'il ne restait qu'une minute.

Soixante seconde d'angoisse avant le calme plat...

James considérait avec un dégoût dissimulé le jeune garçon qui s'était adressé à lui par un "Monsieur".
Il s'apprêtait à lui répondre quand une des jeunes filles déjà présente dans la cuisine à son arrivée, se mit à hurler un "CHUUT !" des plus irritant.
D'après elle, il y avait un lointain tic tac quelque part. En voilà une id...

* C'est qu'elle a raison ! Il y a comme un bruit ! *

Tout s'était suspendu dans la cuisine. Chacun avait l'oreille tendu, à l'affût du moindre tic tac perdu.
Le temps s'était figé. Tous attendaient de voir la suite.

Eléonore effrayée regardait Elèazard.

-" Et si c'était encore un amusement de ce Monsieur Z? comme cette fichue porte? je reste pas dans cette cuisine moi j'ai pas envie de me retrouver avec des couteaux dans la tête. Non merci. "

Eléonore se dirigeait alors vers la porte de la cuisine.

Eléazar s'était tut quelques instants pour manger des pommes. Il adorait les pommes. Il failli cependant avaler de travers lorsqu'il vit l'enfant rentrer et une fois encore lorsqu'il entendit à son tour le tic-tac.

*Eh bien ça me fait penser à la fois où on avait réussi à fabriquer une mini-bombe sans danger avec mes amis. On avait même réussi à mettre un minuterie...*

Eléazar se lève soudain

"Attends Eléonore ne sort pas.
Ecoutez il faut trouver l'origine de ce tic-tac et tout de suite. Ce monsieur Z est assez malade pour poser une bombe. Si vous ne me croyez pas prenez la peine de vous rendre jusqu'à la porte de sont bureau au rez de chaussé et si vous ne voyez toujours pas en quoi cet homme est fou, amusez-vous à essayer de l'ouvrir avec une hache. Si vous survivez revenez et sinon ben ça fera une personne de moins."

Eléazar avait dit ça d'un air grave mais avec un soupçon de provocation dans la voix. En fait il espérait que quelqu'un essaie et qu'il soit gravement blessé voir à mort

*Si quelqu'un prend la peine d'y aller et se fait une blessure mortelle, on pourra voir jusqu'à quel point ce monsieur Z est fou car s'il intervient pas dans ce cas là on peut le considérer comme meurtrier*

"Maintenant ceux qui veulent m'aider à chercher faîtes-le. C'est pas un ordre c'est une demande le seul ordre que je me permet de donner s'adresse à ceux qui foutront rien: fermez vos gueules pendant qu'on cherche"

Eléazar se mit à écouter attentivement le bruit et à ouvrir des placards à la recherche de la chose qui faisait le tic-tac

Eléonore restait devant la porte.

* J'ai pas envie de creuver ici moi... *

Elle fermait les yeux et essayait d'entendre ce tic tac et de le localiser. Eléonore avait pourtant l'ouie fine mais ce bruit raisonnait dans sa tête. Elle se laissa glisser contre le mur puis resta accroupit contre celui-ci tout en essayant de se consacrer sur ce fameux bruit mais en vain.