Découverte

Valéry sortit dans le couloir, qu'elle trouva une fois de plus impeccable. Sa peur grandissait de seconde en seconde. Elle n'entendait aucune voix, aucun bruit de pas. Rien ne l'empêchait de faire ce qu'elle voulait. En soi, c'était effrayant. Si un fou dingue vous force à rester dans votre chambre en vous menaçant de son arme, vous savez au moins d'où vient le danger. Vous êtes fixé(e). Mais là... Et si elle déclenchait un piège ?
Elle bifurqua vers la gauche. De là où elle était, elle voyait le hall. Elle distingua une porte sur laquelle était inscrit quelque chose. Elle finit par déchiffrer : "Bureau de Monsieur Z". *Monsieur Z ? Allons bon, c'est qui, lui ? Une secte ou quoi ?* Son imagination s'emballa, échafaudant des hypothèses les plus monstreuses les unes que les autres, mais celle de l'emprisonnement dans un manoir avec une dizaine de victimes ne lui effleura pas l'esprit.
*C'est sûrement un mauvais rêve !* finit-elle par conclure. Elle s'était couchée très tard la veille à cause d'une fête donnée par un éditeur et ses paupières pesaient lourdement sur ses yeux. Du coup, tout lui paraissait surnaturel, sans compter que la situation elle-même ne se distinguait pas par son réalisme.
A tout hasard elle lança :
- Hé, oh ? Y a quelqu'un ?

Eléonore pencha prudemment sa tête dans le couloir et le scruta. Ensuite elle posa timidement son pied, puis le second. Elle se tenait debout la photo en main, laissant la porte entre ouverte. Le couloir en désaccord avec la piéce précédente ne lui inspirait guére confiance. La peur s'installa peu à peu, sa respiration était saccadée et ses membres paralysés... Mademoiselle Van Den Hof était tétanisée, elle essayait d'ouvrir la bouche pour apeller à l'aide mais aucun son n'en sortait. C'était la première fois qu'Eléonore était dans un tel état, aprés quelques secondes elle réussit à émettre un son qui était certe trés aigue et inhumain...

En entendant le cri, Valéry blêmit. Elle porta la main à sa tête, comme si elle allait se détacher de son cou. Son coeur rata quelques battements. Elle inspira profondément pour s'oxygéner le cerveau. *Mais qu'est-ce qui se passe, bordel ?*
Bon, s'affoler ne servait à rien. Déglutissant avec difficulté, elle prit sur elle pour regarder aux alentours. Elle se mordit sauvagement l'intérieur de la joue en apercevant Eléonore.
L'inconnue avait une drôle de tête, ce n'était pas pour la rassurer.
Elle la dévisagea un instant. Visiblement, Eléonore semblait aussi terrifiée qu'elle. Les questions se bousculaient dans son crâne. Est-ce que tout le monde pensait autant ?
Elle alla chercher sa voix loin, loin, quelque part au niveau des chaussettes.
- Qui êtes-vous ? Où suis-je ?

Eléonore tourna la tête vers cette jeune demoiselle. Elle la dévisagea quelques instants.
*D'où sort cette fille? je ne la connais pas mon inconscient me joue des tours?*
Mademoiselle Van Den Hof dépassa la peur et se retourna entiérement vers cette femme.
*Est-ce la propriétaire? ou ce fichu spliff?*

Aprés une longue hésitation Eléonore se présenta.

- "Van Den Hof... Eléonore Van Den Hof..."

Eléonore soupira... puis face à la jeune femme, elle paniqua:

- " Je ne sais pas où vous êtes,
je ne sais pas qui vous êtes,
je ne sais pas où je suis...
NON!! je ne sais pas! et je ne sais rien! "

Eléazar était arrivé au début du couloir quand il pensa qu'il vaudrait peut-être mieux se cacher.

*Mais ils ont dû m'entendre quand j'ai monté les escaliers...tant pis dans le doute je me dissimule au moins l'effet de surprise est toujours de mon côté*

Il s'agenouilla contre un mur derrière une plante mais en maintenant son poid sur une jambe pour prévenir une attaque comme on le lui avait appris aux cours de karaté qu'il prenait avec ses vieux amis

*maintenant écoutons*

Le regard d'Eléonore se figea.

Du bruit? oui des bruits de grincements... des grincements d'escaliers..
Oui c'était bien ce que la jeune femme avait entendu: des grincements d'escaliers. Elles n'étaient donc pas seule, il y avait quelqu'un ou quelque chose d'autre.

-" As-tu entendus?" murmura-t-elle?

Mais sans attendre la réponse de la jeune fille, Eléonore enleva ses talons aiguilles en prit un dans sa main droite en guise d'arme et avança délicatement...

* Spliff? ou réalité? spliff ou réalité? spliff ou réalité? spliff ou réalité?* la jeune femme se répéta en boucle la question.

Arrivée devant les escaliers... rien de suspect..

* spliff... *

Ah merde. C'est ce que se dit Eléazar en voyant arrivé une fille avec quelque chose de pointu dans la main.

*elle a l'air sur les nerfs. Si je fais un geste brusque je risque de me faire blesser*

Elle s'arrêta juste avant la plante et scruta l'escalier. Eléazar ne bougeait pas d'un cil

Eléonore ne savait plus quoi penser... effet du spliff ou bien réalité? Elle était pourtant sure d'avoir entendu un bruit. Elle se retournait vers l'autre femme quand elle entendit à nouveau un petit bruit.

*Non je ne rêve pas*

Sa respiration se coupa un instant, son coeur battait à toute vitesse et l'adrénaline se faisait sentir jusqu'au bout des doigts. Elle se retourna violement et scruta l'horizon. Une plante se trouvait à la gauche de la jeune femme tétanisée, elle la fixa puis tout a coup fit de gros yeux et hurla.

- " Tu bouges tu es mort! "

Tout en brandissant violement sa chaussure a bout de bras.

*Eh merde ça y est*

Eléazar avança doucement ses mains en les ouvrant pour qu'on voit qu'il n'avait rien dans celles-ci

"Pas la peine de t'inquiété je suis pas armé et je n'ai aucune idée de ce que je fais ici non plus..."

*si j'étais croyant je me mettrais à prier sur le champ*

- " Non! ne bouge pas! Je t'avais dis de ne pas bouger!"

Eléonore ressentit des sueurs froides partout dans son corp, des frissons la parcouraient les poils de ses avants bras étaient dressés.

*Réfléchis... il à l'air jeune.. et plutôt inoffencif...mais il ne m'a pas écouté...*

Mademoiselle Van Den Hof regardait le jeune homme et lui lança froidement:

-" Tu es qui? D'où viens tu? réponds et ne bouges pas sinon je n'hésiterais pas..."

Elle attendait les réponses toujours prête à lui bondir dessus.

*je vais pas tenter le diable mais moi quelque chose me dit qu'elle hésiterait...dans ce cas là il faudra que j'intervienne vite*

"Je m'appel Eléazar de Montpellier, je viens de Suisse, je ne sais pas où nous sommes, quand nous sommes, et depuis quand je suis là. Je me suis réveillé dans la chambre dont la porte est entre ouverte au bout du couloir."

*Dans un cas présent, dire qu'il y a d autre personne en bas serait un act pas très courageux et un manque profond de générosité. Cependant la générosité Eléazar la garde seulement pour ses vrais amis*

"et il y a deux autres personnes dans la salle à manger se trouvant en bas. Elles sont dans le même cas que moi...ou devrais-je dire que nous"

Eléazar venait à peine de remarquer l'autre fille

*eh bien plus mignonne et bien plus calme...*

* Bon... bon... bon.... *

Eléonore était perdu et laissa tomber sa chaussure , puis se laissa elle aussi tomber au sol.

- " Ca n'est donc pas les effets du spliff d'hier soir n'est ce pas Eléazar? "

Elle le regardait tout en souriant... puis fixa à nouveau le jeune homme.

- " Tu as entendu ce bruit? "

Eléonore se leva en ramassant sa chaussure et tendit l'oreille dans le couloir.

Eléazar aussi avait entendu une sorte de crie ressemblant à un cri de guerre (voir le topic "chambre d'Aziel"). Il se leva brusquement et coura vers la porte d'où il avait cru entendre le bruit. Cette porte, par rapport aux autres de la maison, était sale et en mauvaise état.
Un de ses coup de pied n'en fit qu'une bouchée. Eléazar ressentit des picotements dans sa jambe mais n'y prêta pas trop attention.
Il se retrouva alors dans la chambre qui, à son avis, devait être la plus crade de l'endroit. Dans cette chambre il ne vit rien mais entendit un bruit suspect:

"Des ronflements?!"

Eléazar n'aimait pas demandé l'aide des autres mais il décida d'appeler ces deux filles qui paraissaient être plus lucides que les deux autres gugusse se trouvant en bas. Il alla les appeler quand il se rappela qu'il ne connaissait le nom d'aucune d'entre elle.

"Euh mesdemoiselles.... venez voir ça s'il vous plaît"

Quelle politesse! une qualité rare chez Eléazar. Peut-être est-ce la situation qui le change

[je continu sur le topic "chambre d'Aziel"]

Eléonore s'éxécuta même si elle détestait les ordres mais si poliment demandé elle ne pouvait refuser. Elle s'avanca donc devant la porte et ne vit que de la saleté ce qui la choqua pronfondément. Elle mit ses chaussures et se retourna vers Eléazar:

- " Tu entends comme moi? n'est ce pas? "

Eléonore était toujours sur le pas de la porte.

* apparement le p'tit à quelques connaissances des arts martiaux... je rentre... je rentre pas... je rentre... je rentre pas... je rentre! *

- " Attends moi j'arrive... "

Eléazar courait dans le couloir en s'arrêtant au pas des portes pour inspecter les chambre afin d'y trouver un objet pouvant l'aider à ouvrir la porte de Monsieur Z. Cependant, aucune chambre ne semblait contenir ce qu'il cherchait